Sortie Sarthe - 1 et 2 avril 2023

Voici un petit compte rendu très subjectif de la sortie à laquelle j’ai participé avec l’OCCS les 1 et 2 avril 2023 sur la Sarthe, dans la région appelée « les Alpes mancelles ». C’était la première sortie à laquelle je participais. Une sortie, c’est d’abord un départ à l’aube, pour être sur place assez tôt : réveil 4h30, départ de Paris 5h (heureusement Jean-Claude et Nathalie, qui sont motorisés, habitent mon quartier !) pour être à la base à 6h, charger les bateaux sur la remorque et ... en route. A notre petit groupe sevranais (réels ou d’adoption) se joignent Eric, du club Torcy, et Gaëtan, du club d’Antony. Un autre camion partait au même moment de Champigny : en effet c’était une sortie organisée par le Comité Régional d’Ile de France de Canoé Kayak.  

Après quelques heures de route, qui permettent à ceux qui ne conduisaient pas de poursuivre un peu leur nuit – nous voici à Saint Pierre des Nids, au gite communal où nous allons loger. C’est un ancien moulin, situé au bord de la rivière que nous allons descendre, la première impression, elle semble vraiment très rapide et ce qui se trouve là devant le gite, est-ce que cela ne ressemble pas à un barrage ?

Eh bien oui, c’en est un et j’allais en franchir six pendant cette première journée de navigation, et autant le lendemain ! Heureusement, le groupe est très bien encadré : outre Pascal de l’OCCS et les encadrants des autres clubs, nous avons avec nous Sébastien du club local de St Généri - le - Gérei, qui connait très bien la rivière et nous prodigue aussi des informations touristiques. C’est que la région est effectivement très belle, des peintres impressionnistes y ont d’ailleurs séjourné : ruines, ancien moulin, falaises … autant de très beaux points de vue depuis la rivière.

Après une première navigation le samedi après-midi, un bon repas pris en commun le soir avec le club de Champigny dans la salle commune du gite nous permet de faire connaissance, mais les discussions ne s’éternisent pas, car la journée a été longue … Et nous repartons le lendemain matin pour une deuxième navigation d’une douzaine de kilomètres, soit une durée d’environ trois heures, comme la veille. Seul petit changement, il a plu pendant la nuit et le début est plus rapide…

Mais comme la veille, les encadrants sont là, on fait suffisamment de pauses pour reprendre son souffle et tout se passe sans encombre. Les plus avancés peuvent se permettre des « bacs » dans le courant, tandis que les novices, dont je suis, prennent confiance en eux. Pour ne pas perdre le contrôle du bateau, il faut pagayer sans discontinuer, m’explique-t-on. on nous fait pratiquer les arrêts dans les « contre » (endroits sans courant derrière un rocher). Attention plusieurs kayakistes sont tombés à l’eau : ah, ah ce sont les amis du club de Champigny, personne de Sevran ! Peut-être ne fallait il pas se réjouir trop vite. Alors que nous venions de convenir avec Pascal qu’il serait bien que je dessale pour « dédramatiser » mais à la fin du parcours, pour ne pas avoir trop froid, et de façon volontaire,  voilà que je me prends dans les branches et … plouf ! le bateau se retourne. La tête en bas, il faut enlever la jupe (je n’ai jamais fait cela encore), sortir la tête de l’eau, retourner le bateau. Je n’ai pas participé aux séances de sécurité et quelques erreurs grossières sont commises, comme lâcher la pagaie ou essayer de remonter dans le bateau en milieu hostile, dans les branches. Mais tout se passe sans encombre, ce petit bain dans la rivière est même revigorant, bon il ne faut quand même pas trop tarder pour se changer.

Après un pique - nique pris au gite, grand rangement, ménage et nous voici sur la route du retour. Ces deux jours ont été formidables, j’ai l’impression d’être partie une semaine en vacances : fendre les vagues, passer des barrages, surmonter sa peur, partager ces moments dans la joie et la bonne humeur, voici un condensé de ces deux jours.

Frédérique S.